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Au Bénin, les neuf (09) conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), mandature 2024-2029, ont été installés dans leurs fonctions par le chef de l’État, Patrice Talon. C’était dans la matinée du lundi 22 juillet 2024 à la présidence de la République. Aussitôt après, au siège de l’institution, ce fut la passation des charges entre le président entrant Edouard Loko et le désormais ex-président de l’institution, Rémi Prosper Moretti.
Avant d’être fait Chargé du mission du président de la République de 2016 jusqu’à sa nomination au poste de président de la Haac, 7ème mandature, Edouard Loko est indiscutablement un journaliste. Il a exercé sur plusieurs décennies, notamment dans la presse écrite, et dirigé des associations ou instances de la corporation. Dans son discours, il a fait savoir que si le président de la République a cette fois-ci jeté son dévolu sur un professionnel de la profession, ancien vice-président de la Haac, ancien président de l’Odem et ancien président du patronat de la presse, pour diriger l’institution, c’est certainement parce qu’il a voulu renvoyer la balle dans le camp des acteurs des médias. Mesurant la lourde responsabilité qu’a sa mandature, Édouard Loko a présenté quelques chantiers. « Est-ce que l’état dans lequel se trouve notre presse, la presse privée, aujourd’hui, est-ce qu’on peut continuer à se dire Journaliste et être fier ? (…) On n’est plus fier d’être Journaliste. Pourtant c’est une profession très noble. Pourquoi ? Pourquoi les gens nous dessaisissent de notre profession ? (…) Des gens qui s’essayent devant des caméras et font des commentaires…Ils ont de l’audience, et nous laissons faire. Le Journalisme, c’est une profession qui a ses règles. Ensemble avec vous, nous allons remettre l’Eglise au milieu du village (…) », a déclaré le président de la Haac, 7ème mandature, s’adressant aux journalistes et responsables d’associations faîtières présents à la cérémonie. « Pourquoi aujourd’hui l’État nous doit 2 milliards 100 au titre de l’aide de l’État à la presse et hésite à déployer les fonds ? Parce que, peut-être, il sent que l’environnement n’est pas propice », a-t-il poursuivi tout en ajoutant : « Nous avons fait une quantité d’états généraux où nous avons tous les diagnostics justes, très justes mais que nous ne nous donnons pas les moyens moraux pour avoir le moyen matériel de les mettre en œuvre. Mesdames et messieurs les présidents d’associations. Mesdames et messieurs les cadres de la Haac, vous avez décidé que ça va changer, et ensemble ça va changer (…) ». La tâche ne sera pas facile, mais pour Edouard Loko qui connaît bien les maisond presse et Haac, ce sera « sans état d’âme ». Et pour conclure, il déclare : « On ne dit pas à un soldat félicitations quand il va au front. Venez me dire du courage ! ».
J.B.