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Sommet extraordinaire arabo-islamique à Riyad: Une résolution en 38 points adoptée sur la situation en Palestine et au Liban

Le sommet arabo-islamique a accouché de résolutions sur la situation en Palestine et au Liban
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Un sommet extraordinaire de l’Organisation de coopération islamique (Oci) consacré à l’examen de la situation préoccupante en Palestine et au Liban, s’est tenu à Riyad, en Arabie Saoudite, lundi 11 novembre 2024. Présidée par Son Altesse royale le Prince Mohammed ben Salman, cette rencontre de haut niveau, qui a réuni plusieurs dirigeants du monde, a été sanctionnée par une résolution commune en 38 points. Ladite résolution adoptée appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et au Liban. Aussi insiste-t-elle sur l’urgence d’assurer la protection des civils et de garantir l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire dans les zones touchées par le conflit. Ci-dessous l’intégralité du texte.

 

Résolution issue du Sommet arabo-islamique extraordinaire de Riyad, Royaume d’Arabie saoudite, 11 novembre 2024

Nous, Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats Membres de la Ligue des Etats arabes et de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), réunis à l’invitation généreuse du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman Bin Abdelaziz Al-Saoud, Souverain du Royaume d’Arabie Saoudite, et sous la présidence de Son Altesse Royale, le Prince Mohammed Bin Salman Bin Abdelaziz Al-Saoud, Prince héritier et Président du Conseil des Ministres, et conformément à notre décision de fusionner les deux sommets arabe et islamique extraordinaires, que la Ligue des États arabes et l’Organisation de la Coopération Islamique avaient décidé de tenir à la demande du Royaume d’Arabie Saoudite, à l’effet de discuter de l’agression israélienne contre le peuple palestinien, le 11 novembre 2023, nous nous rassemblons aujourd’hui dans la ville de Riyad, en réaction face à la recrudescence des événements et à l’issue des consultations entreprises par Son Altesse Royale le Prince Héritier du Royaume d’Arabie Saoudite à la demande de l’État de Palestine et de certains États membres, et sous l’hospitalité chaleureuse du Royaume d’Arabie Saoudite ; Confirmant le caractère central de la Cause palestinienne et le soutien indéfectible au peuple palestinien pour la réalisation de ses droits nationaux légitimes et inaliénables, au premier rang desquels son droit à la liberté et à un État souverain indépendant sur les frontières du 4 juin 1967 avec pour capitale Al-Qods Est, et le droit des réfugiés au retour et à une indemnisation, en vertu des Résolutions pertinentes de la légitimité internationale, en particulier la Résolution 194, outre l’impératif de contrer toute tentative visant à nier ou à saper ces droits ; et soulignant que la cause palestinienne, à l’instar des Causes Justes des peuples luttant pour se soustraire au colonialisme ; Réaffirmant que la pleine souveraineté de l’État de Palestine sur Al-Qods-Est occupée, capitale éternelle de la Palestine ; rejetant toutes décisions ou actions israéliennes visant à la judaïser et à y consolider son occupation coloniale, dès lors qu’elles sont considérées comme étant nulles et non avenues et illégales, en vertu du droit international et des Résolutions pertinentes des Nations unies ; et que la ville d’Al-Qods Al-Charif est une ligne rouge à ne pas franchir pour les nations arabes et islamiques ; et réitérant notre solidarité absolue dans la protection de l’identité arabe et islamique d’Al-Qods-Est occupée et dans la défense de la sacralité des lieux saints islamiques et chrétiens qui s’y trouvent ; Réitérant notre soutien total à la République libanaise, à sa sécurité, à sa stabilité, à sa souveraineté et à la sûreté de ses citoyens ; Décidons de :

1.    CONFIRMER les décisions prises par le premier Sommet conjoint extraordinaire, tenu à Riyad, en novembre 2023 ; REITERER l’impératif de contrecarrer la brutale agression israélienne contre la Bande de Gaza et le Liban ; ŒUVRER à mettre fin à ses répercussions humanitaires catastrophiques sur les civils, qu’ils soient enfants, femmes, personnes âgées et personnes non armées ; et CONTINUER à se mouvoir, en coordination avec la Communauté internationale, pour mettre un terme aux graves violations israéliennes du droit international et du droit international humanitaire, qui mettent en péril la paix et la sécurité régionales et internationales ; tout en réaffirmant les décisions du Trente-troisième Sommet arabe, tenu au Royaume du Bahreïn, en mai 2024, et du Quinzième Sommet islamique, réuni en République de Gambie, en mai 2024.

2.    METTRE EN GARDE contre le danger de l’escalade qui sévit dans la région et de ses conséquences régionales et internationales, de l’expansion de la zone d’agression, qui perdure depuis plus d’une année, contre la Bande de Gaza et qui s’est étendue à la République libanaise, ainsi que contre la violation de la souveraineté de la République d’Irak, de la République arabe syrienne et de la République islamique d’Iran, sans que la communauté internationale ne s’en préoccupe, ni ne réagisse.

3.    INSISTER sur la mise en œuvre de toutes les Résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations unies, y compris la Résolution A/RES/ES-10/22 sur la protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires du 10 décembre 2023, et sur celles du Conseil de Sécurité, ainsi que sur la nécessité pour le Conseil de Sécurité d’adopter une résolution contraignante, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, afin de contraindre Israël, la puissance occupante, à un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza, à la fourniture d’une aide humanitaire immédiate et adéquate à toutes les zones de la Bande et à la mise en œuvre les Résolutions 2735 (2024), 2728 (2024), 2720 (2023) et 2712 (2023), qui appellent à la prise de mesures urgentes pour permettre immédiatement l’acheminement élargi, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire, et la Résolution n°2728 qui exige un cessez-le-feu, ainsi que les résolutions affirmant le droit du peuple palestinien à exercer ses droits inaliénables, y compris le droit à l’autodétermination et à l’indépendance nationale, et le droit des réfugiés au retour, et celles confirmant la responsabilité permanente des Nations unies à l’égard de la question palestinienne jusqu’à ce qu’elle soit résolue sous tous ses aspects ; DEMANDER au Conseil de Sécurité de donner suite au consensus international exprimé dans la Résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, en date du 10 mai 2024, et confirmant que l’Etat de Palestine est habilité à devenir membre à part entière des Nations unies, en adoptant une résolution accordant à l’État de Palestine ce statut ; et EXHORTER les États membres à mobiliser le soutien nécessaire à l’adoption de la résolution.

4.    AFFIRMER le soutien et exprimé l’appréciation pour les efforts inlassables déployés par la République arabe d’Égypte et l’État du Qatar, en coopération avec les États-Unis d’Amérique, pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la Bande de Gaza et pour la libération des otages et des prisonniers ; et TENIR Israël pour responsable de l’échec de ces efforts, en raison du non-respect du Gouvernement israélien des accords conclus par les négociateurs.

5.    EXHORTER la Communauté internationale à pleinement mettre en œuvre l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice, en date du 19 juillet 2024, visant à mettre fin à l’occupation israélienne et à en effacer les traces, et à verser des indemnisations pour ses dommages, aussi rapidement que possible.

6.    DENONCER le crime de disparition forcée commis par les forces d’occupation israéliennes depuis le début de l’agression en cours contre des milliers de citoyens palestiniens, dans la Bande de Gaza et le territoire palestinien occupé, y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées, en plus de l’oppression, de la répression, de la torture et des traitements dégradants auxquels ils sont soumis ; et APPELER les États membres des Nations unies à œuvrer à tous les niveaux pour clarifier le sort des personnes enlevées, garantir leur libération immédiate, assurer leur protection et exiger une enquête indépendante et transparente sur ce crime, y compris l’exécution arbitraire de certaines des personnes enlevées.

7.    DENONCER dans les termes les plus forts les crimes horribles et choquants commis par l’armée d’occupation israélienne dans la Bande de Gaza, dans la foulée du génocide, y compris les fosses communes, la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées, les pillages et le nettoyage ethnique, en particulier dans le nord de la Bande de Gaza, au cours des dernières semaines ; et APPELER le Conseil de Sécurité à mettre sur pied une commission d’enquête internationale indépendante et crédible pour investiguer sur ces crimes et à prendre des mesures sérieuses pour empêcher l’oblitération des preuves, demander des comptes à leurs auteurs et veiller à ce qu’ils ne restent pas impunis.

8.    CONDAMNER fermement l’agression israélienne persistante et continue contre le Liban et la violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale ; APPELER à un cessez-le-feu immédiat, à la mise en œuvre intégrale de la Résolution 1701 (2006) du Conseil de Sécurité des Nations unies dans son intégralité ; CONFIRMER sa solidarité avec la République libanaise face à cette agression ; DENONCER dans les termes les forts le ciblage délibéré tant de l’armée libanaise et de ses centres, qui a entraîné un grand nombre de martyrs et de blessés dans ses rangs, le meurtre de civils, la destruction systématique de zones résidentielles et le déplacement forcé de personnes, que de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) ; INSISTER sur le soutien aux institutions constitutionnelles libanaises dans l’exercice de leur autorité et l’extension de la souveraineté de l’État libanais sur l’ensemble de son territoire ; SOULIGNER à cet égard l’impératif d’appuyer les Forces armées libanaises, en tant que garantes de l’unité et de la stabilité du Liban ; METTRE L’ACCENT sur la nécessité de diligenter l’élection d’un Président de la République et la formation d’un gouvernement, dans le plein respect des dispositions de la Constitution libanaise et dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Taif.

9.    CONDAMNER sans équivoque les attaques délibérées d’Israël contre les forces de maintien de la paix de l’ONU au Liban, qui constituent des violations manifestes de la Charte des Nations unies ; et DEMANDER au Conseil de Sécurité des Nations unies de tenir Israël pour responsable de la garantie de la sécurité des forces de maintien de la paix de l’ONU opérant sous la bannière de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

10.    REFUTER le déplacement forcé de citoyens palestiniens à l’intérieur ou à l’extérieur de leur terre, considéré comme étant un crime de guerre et une violation flagrante du droit international, auquel nous devons faire face collectivement.

11.    DEPLORER la politique de sanction collective menée par Israël et l’utilisation du blocus et de la famine comme armes contre les civils dans la Bande de Gaza ; EXHORTER la Communauté internationale à entreprendre des démarches pratiques immédiates pour mettre fin à la catastrophe humanitaire causée par l’agression, en contraignant notamment Israël à se retirer complètement de la Bande de Gaza et à ouvrir tous les points de passage qui le sépare de la Bande de Gaza et en levant toutes les restrictions et obstacles qui se dressent devant un accès humanitaire sûr, rapide et inconditionnel à la Bande, en application de ses obligations en tant que puissance occupante ; et EXIGER, dans ce contexte, le retrait immédiat des forces d’occupation israéliennes du terminal de Rafah et du Corridor de Salaheddine (Philadelphie), le retour de l’autorité nationale palestinienne pour gérer le terminal de Rafah et la reprise de l’Accord de 2005 sur la circulation et l’accès pour favoriser le travail régulier des organisations de secours et la poursuite de l’acheminement de l’aide de manière sûre et efficace.

12.    SOULIGNER l’impératif de conjuguer les efforts pour mettre en œuvre les conclusions de la conférence sur la réponse humanitaire d’urgence à Gaza, accueillie par le Royaume hachémite de Jordanie et organisée conjointement, le 11 juin 2024, avec la République arabe d’Égypte et les Nations unies, et de mobiliser le soutien nécessaire pour la conférence humanitaire qui sera accueillie par Le Caire, le 2 décembre 2024, dans le droit-fil des efforts visant à fournir un soutien humanitaire adéquat à la Bande de Gaza.

13.    APPELER la Communauté internationale à agir efficacement pour contraindre Israël à se conformer au droit international, à dénoncer et à mettre en garde contre les deux poids et deux mesures, dans l’application du droit international, du droit international humanitaire et de la Charte des Nations unies, qui risque de compromettre gravement la crédibilité des États qui immunisent Israël et le placent au-dessus de la reddition de comptes, ainsi que celle de l’action multilatérale, et mettent à nu la sélectivité dans l’application du Droit international.

14.    ACCUEILLIR FAVORABLEMENT la Résolution A/RES/ES-10/24 rendue publique par l’Assemblée générale, le 18 septembre 2024, qui a adopté les conclusions de l’avis consultatif juridique de la Cour internationale de justice sur l’illégalité de l’occupation israélienne.

15.    INVITER les pays du monde entier, leurs organes législatifs et toutes les institutions et organisations internationales à se conformer aux Résolutions de la légitimité internationale sur la ville d’Al-Qods et son statut juridique et historique, en tant que partie intégrante du territoire palestinien occupé en 1967.

16.    CONDAMNER vigoureusement les mesures agressives israéliennes ciblant les lieux saints islamiques et chrétiens d’Al-Qods et oblitérant son identité arabe, musulmane et chrétienne ; EXHORTER la Communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il les cesse, mettant en garde contre la poursuite des attaques contre la Mosquée bénie Al-Aqsa/le Mont du Temple Sacré, y compris la restriction de la liberté de culte dans la mosquée et l’empêchement des fidèles d’y entrer, outre sa prise d’assaut, sa profanation et la vandalisation de son contenu par les régiments de colons israéliens, et les tentatives de modifier le statut juridique et historique existant de la Mosquée bénie Al-Aqsa et de la diviser temporellement et spatialement ; et CONFIRMER que la Mosquée bénie Al-Aqsa/Al-Haram Al-Charif, dans la totalité de sa superficie, qui s’élève à 144 mille mètres carrés, est un lieu de culte exclusivement réservé aux musulmans, et que le Département jordanien des dotations d’Al-Qods et des affaires de la Mosquée bénie Al-Aqsa est l’autorité légitime exclusive ayant compétence pour gérer, entretenir et organiser l’accès à la Mosquée bénie Al-Aqsa, dans le cadre de la tutelle hachémite historique sur les lieux saints islamiques et chrétiens de la ville d’Al-Qods occupée.

17.    APPELER le Conseil de Sécurité à adopter une Résolution contraignant Israël à mettre fin à ces politiques illégales qui menacent la sécurité et la paix dans la région, et à concrétiser les Résolutions pertinentes des Nations unies sur la ville d’Al-Qods Al-Charif, condamnant la reconnaissance par une quelconque partie de la ville d’Al-Qods comme prétendue capitale d’Israël, la puissance occupante, dès lors qu’il s’agit d’une action illégale et irresponsable, et constitue une atteinte aux droits historiques, juridiques et nationaux du peuple palestinien et de la Oummah islamique, considérant que toute mesure visant à modifier le statut juridique de la ville d’Al-Qods Al-Charif est illégale et constitue une violation grave du droit international et des Résolutions pertinentes des Nations unies, et doit par conséquent être annulée et abrogée immédiatement ; DEMANDER à chaque pays ayant pris des mesures à même d’affecter la situation juridique et historique existante dans la ville d’Al-Qods de reconsidérer ces mesures illégales ; et INSISTER sur la nécessité d’œuvrer au maintien des habitants d’Al-Qods sur leurs terres, notamment grâce au soutien du Comité d’Al-Qods et de son bras exécutif, l’Agence Beit Mal Al-Qods Al-Charif.

18.    ENGAGER la mobilisation du soutien international pour suspendre la participation d’Israël à l’Assemblée générale des Nations unies et à tous ses organismes, en prélude à la présentation d’un projet de résolution conjoint à l’Assemblée générale – lors de la dixième session extraordinaire (Union pour la paix) -, en raison de ses violations de la Charte des Nations unies, de la menace qu’il pose à la paix et à la sécurité internationales et de son manquement aux obligations de son appartenance aux Nations unies, et sur la base de l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice, le 19 juillet 2024.

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19.    DEMANDER à tous les États d’interdire l’exportation d’armes et de munitions à Israël et ENCOURAGER les Etats à adhérer à l’initiative proposée par la République de Türkiye et le Groupe de base composé de (18 pays), et qui a été signée par 52 pays, ainsi que par l’OCI et la Ligue des Etats arabes, et à adresser une lettre commune au Conseil de Sécurité des Nations unies, au président de l’Assemblée générale des Nations unies et au Secrétaire Général de l’ONU, en vue de mettre fin à la fourniture d’armes à Israël ; et INVITER tous les pays à la signer.

20.    EXHORTER la Cour pénale internationale à diligenter l’émission de mandats d’arrêt contre des responsables civils et militaires israéliens pour des crimes relevant de la compétence de la Cour contre le peuple palestinien.

21.    DEMANDER au Conseil de Sécurité et à la Communauté internationale de prendre les décisions appropriées, y compris l’imposition de sanctions, pour mettre fin aux mesures illégales d’escalade israéliennes en Cisjordanie occupée, qui sapent la solution à deux États et anéantissent toutes les chances de parvenir à une paix juste et globale dans la région, criminaliser ces politiques coloniales, dénoncer les politiques coloniales menées par la puissance occupante pour annexer par la force toute partie du territoire palestinien occupé afin d’étendre la colonisation illégale, considérant qu’il s’agit d’une attaque flagrante et systématique contre les droits historiques et juridiques du peuple palestinien et d’une violation flagrante de la Charte des Nations unies, des principes du droit international et des Résolutions onusiennes pertinentes.

22.    DENONCER fermement les actes terroristes commis par les colons israéliens contre les citoyens palestiniens et leurs biens, qui s’intensifient de manière organisée avec le soutien et l’armement du gouvernement d’occupation israélien et la protection de ses forces, et appeler à :

–    Tenir les colons pour responsables des crimes qu’ils commettent contre le peuple palestinien et ses biens ;  –    Classer les colons israéliens et les mouvements de colonisation juifs parmi les groupes et organisations terroristes, les inscrire sur des listes de terrorisme nationales et internationales, et œuvrer, à tous les niveaux, y compris aux Nations unies et, tout particulièrement, au Conseil de Sécurité, pour que les dirigeants d’Israël et les colons répondent de leurs crimes ;  –    Boycotter les produits des colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé et les entreprises qui y opèrent, qui sont répertoriés dans la base de données publiée par le Conseil des droits de l’homme, le 30/6/2023, et constituer des listes de honte recensant les noms de ces entreprises, dès lors qu’elles alimentent l’occupation et cherchent à la perpétuer ;  –    Appeler tous les pays du monde, y compris les États membres, à empêcher les colons qui se trouvent sur le territoire palestinien occupé, y compris Al-Qods-Est, d’y pénétrer à quelque fin que ce soit, à mettre en place des mécanismes et à prendre des mesures spéciales pour examiner les papiers d’identité afin de vérifier leurs lieux de résidence, en coopération avec l’État de Palestine, étant donné qu’ils participent à des hostilités terroristes contre le peuple palestinien, ses biens et ses terres ;  –    Inviter les Secrétariats généraux respectifs de La ligue des États arabes et de l’Organisation de la Coopération islamique, en coopération avec l’État de Palestine, à établir une liste des noms de ces groupes et à la transmettre aux États membres.

 

23.    INVITER les acteurs internationaux à lancer un plan aux étapes et au calendrier spécifiques sous les auspices internationaux pour mettre fin à l’occupation et concrétiser un État palestinien indépendant et souverain sur les frontières du 4 juin 1967, avec pour capitale Al-Qods occupée, sur la base de la solution à deux États, conformément aux références approuvées et à l’Initiative de paix arabe de 2002.

24.    AFFIRMER qu’une paix juste et globale dans la région, garantissant la sécurité et la stabilité de tous ses États, ne saurait être réalisée sans la cessation de l’occupation israélienne de tous les territoires arabes occupés jusqu’aux lignes du 4 juin 1967, conformément aux Résolutions pertinentes des Nations unies et à l’Initiative de paix arabe de 2002 pour tous ses éléments.

25.    RENDRE HOMMAGE aux pays qui ont reconnu l’État de Palestine et EXHORTER les autres à faire de même, et SE FELICITER de la « Coalition Internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », lancée par le Comité ministériel conjoint arabo-islamique, qui est présidé par le Royaume d’Arabie Saoudite, en coordination avec les pays arabes et islamiques, et en coopération avec l’Union Européenne et le Royaume de Norvège, en septembre 2024, à New York, Coalition qui a tenu sa première réunion (les 30-31 octobre 2024), à Riyad, tout en soulignant l’importance qu’il y a à la soutenir, et en appelant tous les pays épris de paix à rejoindre cette alliance.

26.    ŒUVRER à la mobilisation du soutien international en faveur de l’adhésion de l’État de Palestine aux Nations unies, en tant que membre à part entière, et APPUYER les efforts louables et continus déployés par la République Algérienne démocratique et populaire, en sa qualité de membre des deux Organisations au Conseil de Sécurité, en vue de présenter un projet de résolution acceptant cette adhésion, ainsi que ses efforts pour soutenir la cause et l’unité palestiniennes.

27.    DEPLORER les actes et déclarations de haine extrémistes et racistes des Ministres du gouvernement d’occupation israélien ; et APPELER la Communauté internationale à les tenir pour responsables, conformément au droit international.

28.    CONDAMNER l’attaque continue des autorités d’occupation israéliennes et de leurs représentants contre les Nations unies et son Secrétaire général, ainsi que l’interdiction d’entrée sur le territoire de l’État de Palestine aux mécanismes internationaux/organisations y compris les Représentants spéciaux des Nations unies et les Commissions d’enquête, et aux membres du bureau du Haut-Commissariat (aux droits de l’Homme), outre le fait de mettre fin aux travaux de la Mission de présence internationale à Al-Khalil, en violation flagrante de ses obligations, en tant que puissance occupante, et des Résolutions pertinentes des Nations unies ; et EXHORTER la Communauté internationale à assumer ses responsabilités en matière de protection, comme préconisé par les Résolutions des Nations Unies, et suggéré par le rapport du Secrétaire général aux Nations unies à cet égard.

29.    DEPLORER l’adoption et l’approbation continues par la Knesset israélienne de lois racistes et illégales, y compris la soi-disant loi retirant l’immunité accordée aux fonctionnaires de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), tout en l’empêchant d’opérer dans le territoire palestinien occupé et en rompant totalement les relations avec lui, et la décision de rejeter la création d’un État palestinien, soulignant que ces lois et résolutions sont nulles et non avenues et illégales ; APPELER les États membres de l’ONU à imposer des sanctions à Israël, la puissance occupante, pour le contraindre à se conformer au droit international et aux Résolutions de la légalité internationale ; et EXHORTER tous les États à apporter un soutien politique et financier efficace à l’Agence.

30.    LANCER un appel en faveur de la fourniture de toutes les formes de soutien politique et diplomatique, et de la protection internationale au peuple palestinien et à l’État de Palestine, de la réalisation de l’unité nationale palestinienne et de la prise effective de ses responsabilités sur l’ensemble du territoire palestinien occupé, y compris la Bande de Gaza et sa réunification avec la Cisjordanie dont la ville d’Al-Qods, du soutien économique à l’État de Palestine, en lui prêtant main forte dans les programmes d’aide humanitaire, de relance économique et de reconstruction de la Bande de Gaza, de souligner l’importance de continuer à appuyer le budget de l’État de Palestine et d’activer un filet de sécurité financière transparent conformément aux mécanismes convenus, et d’appeler la Communauté internationale à contraindre l’occupant israélien à débloquer immédiatement et intégralement les fonds des recettes fiscales palestiniennes.

31.    APPUYER les efforts continus déployés par la République arabe d’Égypte en vue de resserrer les rangs palestinien, en cette phase délicate, de permettre au Gouvernement palestinien de s’acquitter de ses devoirs envers le peuple palestinien, en mettant entre autres en place divers mécanismes et dispositifs, et en convenant d’un comité de soutien communautaire dans la Bande de Gaza formé par décret du Président de l’Etat de Palestine, dans le cadre de l’unité politique et géographique du territoire palestinien, sur les lignes du 4 juin 1967, et avec pour capitale Al-Qods-Est, sous la souveraineté de l’Etat de Palestine ; et RECONFIRMER que l’Organisation de Libération de la Palestine est le seul représentant légitime du peuple palestinien.

32.    APPELER à continuer de fournir une aide humanitaire et de secours d’urgence au gouvernement libanais pour faire face aux répercussions de l’agression israélienne, y compris la crise des personnes déplacées jusqu’à ce qu’elles puissent retourner dans leurs régions et leur assurer des moyens de subsistance décents, tout en œuvrant à introduire des réformes permettant aux pays frères et amis de participer au soutien de leur économie pour aider le peuple libanais à sortir de la crise à laquelle il est confronté.

33.    DEPLORER fermement l’escalade brutale de l’agression israélienne contre le territoire de la République arabe syrienne, y compris la prise pour cible des civils, la démolition des bâtiments et des infrastructures civils et la transgression de sa souveraineté, ce qui constitue des crimes et des violations graves du droit international et des Résolutions pertinentes des Nations unies ; et SOULIGNER la nécessité de mettre fin à l’occupation israélienne du Golan arabe syrien occupé.

34.    CHARGER le Comité ministériel conjoint arabo-islamique, présidé par le Royaume d’Arabie Saoudite, et mis sur pied par résolution du premier Sommet conjoint arabo-islamique, en date du 11 novembre 2023, de poursuivre ses travaux et de redoubler d’efforts, tout en élargissant sa mission pour englober la cessation de l’agression contre le Liban ; ledit Comité devant présenter des rapports périodiques, que les deux Secrétariats se chargeront de transmettre aux Etats membres.

35.    MANDATER le Comité ministériel pour associer davantage d’autres acteurs du « Sud mondial » aux efforts visant à renforcer le soutien international en faveur de la cessation de la guerre et de l’occupation israélienne.

36.    INSISTER sur la nécessité de protéger la navigation dans les voies maritimes, conformément aux règles du droit international.

37.    ACCUEILLIR favorablement la signature par la Ligue des États arabes, l’Organisation de la Coopération Islamique et l’Union africaine, à Riyad, du mécanisme tripartite de soutien à la cause palestinienne ; et SALUONS les prises de position fermes de l’Union africaine à l’égard de la cause palestinienne.

38.    MANDATER les Secrétaires généraux de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la Coopération Islamique pour coordonner leurs efforts en faveur du suivi de la mise en œuvre des dispositions de la présente Résolution, et soumettre des rapports périodiques aux dirigeants de leurs Etats membres à ce sujet.

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