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Entre 1000, 1200 FCfa et plus dans la partie septentrionale ; 650 voire 750 FCfa au sud. Voilà le tableau d’affichage, entre fin avril et début mai 2024, des coûts du litre d’essence de la contrebande, généralement vendue aux abords des voies au Bénin. Face à cette montée en flèche du prix du liquide inflammable, c’est un cri de détresse qui se fait entendre dans le rang des consommateurs dans ce pays ouest-africain où le »kpayo » (appellation locale) est plus sollicité que l’essence à la pompe actuellement à 680 FCfa/L. Dans un contexte où le Bénin est secoué, ces derniers jours, par des marches initiées par des les centrales et onfédérations contre la vie chère, spécifiquement la cause de cette hausse vertigineuse du prix de l’essence vendue en vrac pourrait être recherchée du côté du géant frontalier de l’Est, le Nigeria. Même si cela fait l’affaire des opérateurs économiques béninois, particulièrement des stations-service, qui accueilleront plus de monde.
En effet selon plusieurs médias et Agences dont Africanews, Rfi, Reuters, le Nigeria subit une énième pénurie de carburant qui paralyse le pays. L’essence se fait plus rare et plus chère, et ces derniers jours, les revendeurs illégaux ont repris du service. Dans les stations-service des grandes villes notamment, des automobilistes désespérés font la queue sur plusieurs kilomètres pour s’approvisionner. À Lagos et Abuja, dans certains points de vente, le prix du carburant va au-delà de 850 nairas, alors qu’en dehors des grandes villes, comme Kano, le liquide inflammable est livré à plus de 1000 nairas, bien que la compagnie pétrolière gouvernementale, NNPC Ltd, qui importe les produits, le vende à un prix moyen de 617 nairas. La situation a entraîné, du coup, une augmentation des coûts de transport avec des conséquences sur d’autres secteurs de l’économie.
Un des principaux producteurs de pétrole brut d’Afrique, le Nigeria est souvent confronté à ces pénuries d’essence. Cette fois-ci, les autorités parlent de rupture d’approvisionnement dues à des problèmes logistiques. Dans le pays, plus de 200 groupes et associations de la société civile ont appelé, ce mardi, le directeur de la Nnpc à la démission. Il est accusé de mauvaise gestion.