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Dans un communiqué rendu public, le Ppa-Ci, parti de Laurent Gbagbo, par la voix de sa porte-parole, Me Habiba Touré, a exprimé son désaccord avec l’usage du nom « Gbagbo » par France 24 pour désigner l’ex-première dame, Simone Ehivet. Le parti explique qu’elle ne devrait plus porter ce nom, en vertu des lois ivoiriennes, depuis son divorce d’avec l’ex-président.
Communiqué de presse
Suite à la diffusion, sur France 24, d’une interview de Madame Simone Ehivet, intitulée « Simone Gbagbo veut que Laurent Gbagbo se désiste si elle est en tête de la présidentielle ivoirienne», nous souhaitons exprimer notre profond regret concernant l’intitulé tendancieux de ce contenu. Ce titre laisse sous-entendre une rivalité au sein d’un couple qui n’existe plus depuis leur divorce, une interprétation erronée et trompeuse.
En effet, il convient tout d’abord de relever que, d’un point de vue personnel, Madame Simone Ehivet avait informé de son divorce, l’opinion publique, par le biais d’un communiqué signé par son Avocat, Maitre Ange Rodrigue Dadje.
Or, il découle des dispositions du droit ivoirien que par l’effet du divorce, la femme perd l’usage du nom de son ex-mari.
Nous nous interrogeons donc sur les intentions de la chaine France 24 qui n’ignore absolument pas cela, mais qui continue de l’appeler à tort « Simone Gbagbo », au lieu de « Simone Ehivet ».
Dans un contexte où l’unité de l’opposition est cruciale, il est regrettable qu’une chaîne aussi largement suivie ait choisi de présenter l’interview de cette manière, en utilisant ainsi le patronyme de Son Excellence le Président Laurent Gbagbo. Ce procédé, en plus de porter atteinte à la personne concernée, nuit à la qualité du débat public en alimentant des polémiques inutiles.
Il est de la responsabilité des journalistes de respecter les faits et de ne pas suggérer des tensions ou des oppositions qui n’ont pas lieu d’être, surtout lorsqu’il s’agit de questions aussi sensibles. Nous appelons donc cette chaîne à plus de rigueur dans le traitement de l’information et à une prise de conscience quant à l’impact que peuvent avoir de telles formulations sur le débat politique et social.
Nous espérons que cet incident servira de rappel quant à l’importance du respect de l’éthique journalistique et à la responsabilité de tous les médias dans la diffusion d’une information avérée, précise, équilibrée et objective.
Me Habiba Touré
Porte-parole du Président Laurent Gbagbo