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Le Professeur Salif D. Baloubi interpelle la foi en Dieu de tout un chacun et invoque les mânes des ancêtres pour préserver l’amour et la paix entre les peuples du Niger et du Bénin. C’est à propos de la tension qui dure depuis bientôt 01 an entre ces deux pays frontaliers en Afrique de l’ouest. Lire son message publié ici en intégralité.
»Au nom de la Fondation MALEHOSSOU que j’ai l’insigne honneur de représenter aux États-Unis d’Amérique, je voudrais m’adresser aux peuples Béninois et Nigérien tout en remerciant sincèrement les Présidents Talon et Tiani qui, du point de vue des principes régaliens, défendent à juste titre les intérêts de la nation qu’ils dirigent, chacun de son côté. En raison de la situation de brouille occasionnée par un oiseau de mauvaise augure qui a survolé notre espace de vie commun, la tension a monté et a généré une crise qui nous éprouve tous profondément comme une épine dans notre chair. Les accusations vont dans tous les sens jusqu’à ce que le Président Traoré du Burkina Faso ait osé récemment douter de l’ouverture d’esprit et de la bonne foi de son homologue et frère Béninois, le Président Patrice Talon qui pourtant lui avait rendu une visite officielle en son temps pour débattre de la question sécuritaire ou de la menace djihadiste qui n’épargne aucun pays de la sous-région. Alors, face à ce malaise surtout entre le Bénin et le Niger, des citoyens indépendants, des politiques ainsi que des organisations de la société civile recherchent sans répit une solution durable. Dans ce cadre, la Fondation MALEHOSSOU, comme d’habitude, n’est pas restée les bras croisés.
En effet, à la Mecque, sur la Terre Sainte de l’Arabie Saoudite, au milieu des rituels du Hajj 2024, avec les co-pèlerins frères du Niger, nous avons prié en faveur de la paix entre nos chefs d’État et nos deux peuples congénitalement liés depuis l’aube des temps. Oui, au-delà de toutes considérations politiques, le Bénin et le Niger sont deux nations artificiellement séparées par des frontières arbitraires, mais qui sont à jamais soudées à travers leurs cultures et valeurs ancestrales. Nous ne céderons devant aucune pression et ne tomberons dans aucun piège de trahison. Notre foi musulmane nous réconforte dans notre position de peuples épris d’amour, de tolérance, de paix et de justice.
Ensemble, nous serons plus forts. Ensemble, nous vaincrons la fatalité au grand bonheur de nos populations dont les souffrances n’ont que trop duré.
Vive la coopération réciproquement bénéfique entre nos peuples!
Vive la Renaissance Africaine! »
Al Hajj Prof Salif (Saleh) D. BALOUBI*
Norfolk State University
Virginia, USA