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Léon Comlan Ahossi: «Je suis allé à Missérété pour saluer [Olivier] Boko»

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Sur le plateau de la web TV Reporter Media Monde, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale du Bénin, Léon Comlan Ahossi s’est prononcé sur la tentative présumée d’atteinte à la sûreté de l’État qui a conduit à l’interpellation et à la mise sous mandat de dépôt de l’homme d’affaires Olivier Boko et de l’ex ministre des sports Oswald Homéky, des très proches du président de la République Patrice Talon.

Pour l’élu parlementaire de l’opposition, il en faut plus pour qu’il soit convaincu de cette affaire de tentative présumée d’atteinte à la sûreté de l’État. <<Généralement quand on dit coup d’État, il y a des indices pour convaincre les gens. Je ne vois pas encore ces indices. Je ne dis pas que c’est faux, mais je ne suis pas convaincu… Il reste des choses pour me convaincre>>, déclare-t-il en faisant observer que l’affaire étant en instruction, il n’en dira pas plus.

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Ses relations avec Olivier Boko « OB »

<<Boko, c’est mon ami. C’est connu dans les deux camps : à l’opposition comme à la Mouvance>>, clarifie d’entrée Léon Comlan Ahossi. À la suite de la mise sous mandat de dépôt, à la prison de Missérété, de celui que d’aucuns appellent l’ombre du président Patrice Talon, le deuxième vice-président du Parlement affirme avoir été le voir. <<Je suis allé à Missérété pour saluer Boko. Je n’ai pas pu le voir, malheureusement..>>, regrette Léon Comlan Ahossi qui souligne qu’il ne se sent pas du tout mal à l’aise d’avoir fait cette démarche. <<Je suis tellement libre dans ma tête. Les policiers qui y étaient, étaient tellement confus parce qu’il y en a qui me connaissent comme ancien officier des douanes, comme député, comme vice-président de l’Assemblée nationale. Il étaient un peu gênés, mais je leur ai dit de ne pas s’embarrasser et que si c’est faisable, je lui dis bonjour. Si ce n’est pas faisable, je retourne>>, confie le deuxième vice-président du parti Les Démocrates. Pour lui, Olivier Boko reste un ami. <<Nous avons vécu des choses ensemble. Et puis Boko, je le trouve reconnaissant parce qu’au lendemain de la brouille entre le citoyen Patrice Talon et le président Yayi Boni, Boko est resté sur le terrain pour brouiller les cartes de Yayi et Yayi a décidé de l’arrêter. C’est avec un autre député qu’on a réussi à l’exfiltrer et il est parti.>>, révèle l’élu de la 17ème circonscription électorale, qui poursuit : <<Il ne l’a jamais oublié. Alors, moi c’est des choses auxquelles je ne peux pas rester insensibles. Il ne l’a jamais oublié, il me supplie Fofo, viens dans mon camp>>. Et qu’en est-il des millions que le très puissant du pouvoir Talon, Olivier Boko lui aurait donnés, selon dame rumeur ? <<Heureusement que c’est apparu et on a dit que j’ai refusé. Je ne veux pas faire de commentaire. Tout ce que je peux dire, je n’ai pas pris de l’argent chez Boko>>, répond Léon Comlan Ahossi qui ne nie pas que « OB », comme il est appelé communément <<aime activer ses réseaux au moyen d’argent>>. Cependant, <<moi, je ne suis pas riche, mais je ne suis pas pauvre. J’ai de quoi manger mon petit repas, mettre de l’essence dans ma voiture. Si je voulais de l’argent, je serais dans la Mouvance. C’est plus facile. Yayi m’a proposé d’être ministre (2008 NDLR), Boko m’a proposé de venir dans cette Mouvance. Il était à cheval derrière moi : viens dedans. J’ai été surpris qu’il veuille encore renverser ça>>, martèle le député Ahossi.

« OB » bailleur et démarcheur du parti Les Démocrates ?

<<Il y a parmi les dirigeants du parti Les Démocrates des gens avec qui il a fait l’amphithéâtre, des gens avec qui il a partagé des dortoirs. Ces choses-là, on ne balaie pas d’un revers de main>>, justifie le deuxième vice-président du parti de l’opposition Les Démocrates. Toujours parlant des suspicions sur les liens entre le parti et l’homme d’affaires Olivier Boko désormais dans les liens de la justice dans l’affaire dite tentative d’atteinte à la sûreté de l’État, Léon Comlan Ahossi insiste : <<S’il a gardé de bons rapports avec ceux-là et on dit d’office qu’il leur a donné des millions, moi je m’en méfie>>.

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