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La cérémonie de distinction des meilleurs élèves du Sénégal a été marquée par une déclaration du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui est à l’origine de vives critiques à Dakar. « L’État n’acceptera plus que les filles qui portent le voile, soient récusées dans certaines écoles au Sénégal », a-t-il déclaré. Sans les citer, il vise ainsi les écoles catholiques du Sénégal, en fustigeant l’inégale chance des élèves de pouvoir étudier dans un établissement catholique dont le règlement intérieur interdirait le port du voile islamique alors que la constitution sénégalaise rejette toute forme de discrimination religieuse. Mais dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, l’abbé André Latyr Ndiaye condamne sa déclaration. Une lettre critique dans laquelle l’homme d’Église prodigue, dit-il des conseils à « un jeune politicien nouvellement promu à un poste de responsabilité » commençant par une phrase latine « qui bene amat bene castigat, qui aime bien châtie bien ! ». Le vicaire rappelle aussi, dans sa correspondance, que le président sénégalais Diomaye Faye a lui-même été élève d’une école catholique.
