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Invité à dire ses attentes et à conseiller le tout premier Haut Commissaire à la prévention de la corruption au Bénin, Jean-Baptiste Elias n’a visiblement pas voulu le faire sur un plateau de télévision. Mais le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) a fini par se lâcher. <<Je ne veux pas intervenir spécialement sur ça parce que j’ai été le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, et c’est lui qui vient me remplacer…>>. Parlant de l’ancien Bâtonnier Jacques Atchèfon Migan nommé il y a quelques semaines en Conseil des ministres, Jean-Baptiste Elias déclare : << Je vais souhaiter qu’il réussisse sa mission afin que le Bénin, à défaut de voir la corruption cesser, qu’elle puisse régresser sensiblement. C’est ce qu’un bon citoyen doit souhaiter à toute personne nommée…>>. Au cas où Jacques Migan, le tout premier Haut Commissaire à la prévention de la corruption aurait besoin des conseils du président du Fonac et ancien président de l’Anlc, ses portes ne sont pas fermées. <<S’il a besoin de mon conseil, il me connait très bien. Il me touchera et puis, humblement, je lui donnerai ce que je connais.>>, a laissé entendre Jean Baptiste Elias au micro de la web télévision Esae Tv. Il estime par ailleurs que <<la tâche n’est pas facile du tout.>>. Et d’ajouter : <<Il sera dans un étau, aussi bien de la population que des gouvernants>>.
Sur la mise en place du HCPC
Interrogé sur ce que pourrait apporter le Haut Commissariat dans le cadre de la lutte contre la corruption au Bénin, Jean Baptiste Elias affirme : << D’abord, le fait de mettre Haut Commissariat à la prévention de la corruption en place, comble un vide parce que le Bénin avait l’obligation de mettre en place une structure nationale de lutte contre la corruption>>. Il poursuit : <<Elle a été mise en place depuis avril 2020 et on a nommé le Haut Commissaire qu’en juin 2024, soit quatre ans après. Maintenant le vide est comblé>>. Et de conclure : <<Il faut donc qu’il se mette à la tâche et quand il va se mettre à la tâche, il va faire ce qu’il faut pour que la prévention puisse être au rendez-vous afin que la corruption, à défaut de cesser, puisse diminuer sensiblement.>>.